Il s’agit d’une entorse externe pour la grande majorité du temps, concernant les ligaments latéraux. Elle se présente en général lors de la pratique sportive ou d’un faux-pas sur un terrain irrégulier.
Les entorses des ligaments tibiofibulaires ou du ligament latéral interne sont plus rares, en raison de la malléole externe de la cheville, bloquant le pied et l’empêchant de partir vers le côté intérieur en cas de chute. Ces entorses surviennent plutôt en cas de traumatisme violent (telle qu’une chute d’un lieu élevé) ou d’éversion forcée du pied, s’accompagnant régulièrement de fractures osseuses. Mais les cas de lésion isolée des ligaments fibulaires existent et sont passés souvent inaperçus et traités comme une simple entorse.
L’entorse de la cheville est de gravité variable : en effet, le ligament peut être simplement distendu, ou au contraire déchiré. On distingue ainsi, classiquement, différents stades de gravité :
- L’entorse bénigne : étirement d’un des faisceaux du ligament, sans rupture ;
- L’entorse moyenne : déchirure partielle du ligament ;
- L’entorse grave : rupture totale du ligament.
L’entorse de cheville est le traumatisme affectant le plus souvent l’appareil humain, à l’origine de 7 à 10% des consultations d’urgence à l’hôpital.
Dans 70% des cas d’entorse, elle est bénigne, et nécessitent seulement du repos et l’application d’une pommade anti-inflammatoire.
En cas d’entorse de la cheville, veillez à appliquer de la glace immédiatement pendant 15 à 20 minutes. Vous pouvez également appliquer une crème anti-inflammatoire et prendre un antalgique en cas de douleur vive (excepté l’aspirine). N’hésitez pas à consulter votre médecin rapidement en cas de fortes douleurs.
L’entorse de la cheville se guérit toute seule dans la majorité des cas, sous un mois en moyenne. En cas d’entorse moyenne ou grave, un traitement adapté et correctement mené permettra de la soigner sans risque de complications. Cependant, si le traitement n’a pas été parfaitement mené, un risque d’instabilité de la cheville peut subsister, le ligament – n’ayant pas pu bien cicatriser – n’étant plus capable d’assurer la bonne stabilité de la cheville.
L’entorse qui ne guérit pas doit être un signe d’alerte à consulter un spécialiste.
Causes et facteurs de risque de l’entorse de la cheville
La majorité du temps, l’entorse de la cheville est causée par une torsion brutale du pied vers l’intérieur, à la suite d’un sport ou d’un faux-pas.
Certains facteurs de risque peuvent favoriser les entorses de chevilles :
- La marche ou la course à pied sur un terrain irrégulier, en mauvais état, présentant un risque de glissade ;
- La pratique d’un sport de contact (football, basketball, etc.) ou de pivot (tennis, hockey, etc.), favorisant les changements brusques de direction ;
- Le port de talons hauts, instables, ou de chaussures usées (en particulier sur le côté extérieur) ;
- Les troubles de coordination des mouvements (liées à la consommation d’alcool, à la fatigue, ou bien à une maladie) ;
- Les anomalies au niveau de la statique du pied (pieds plats, etc.).
Entorse cheville : symptômes
Les symptômes de l’entorse de cheville sont variables, dépendamment de sa gravité :
- Entorse bénigne : les gonflements et douleurs sont modérés, vous pouvez toujours mobiliser votre cheville et poser votre pied au sol. Les anti-inflammatoires permettent de calmer la douleur ;
- Entorse moyenne : la douleur est vive, votre cheville est anormalement tordue et gonflée. Elle présente un hématome lié au saignement causé par la déchirure. Vous avez beaucoup de mal à vous appuyer sur votre pied ;
- Entorse grave : la douleur est violente (pouvant entraîner une syncope). Vous présentez une perte quasi complète de la mobilité de votre cheville, une instabilité marquée, un gonflement ainsi qu’un hématome et une douleur intense à la pression. Les anti-inflammatoires sont inefficaces pour soulager la douleur.