Le conflit de la cheville, qu’il soit antérieur, postérieur, ou latéral, occasionne une douleur au genou intense : de quoi s’agit-il exactement, comment se manifeste-t-il, quels sont ses causes et comment se fait son diagnostic ?
Conflit cheville : définition
Un conflit de cheville désigne un contact anormal à l’intérieur de l’articulation de la cheville lors des mouvements. Il peut s’agir d’un conflit osseux (avec un contact direct os contre os) ou tissulaire (par l’intermédiaire des parties molles : tendons et articulations).
Il existe différents types de conflits de la cheville, localisés à l’arrière, à l’avant, ou bien sur le côté de la cheville.
Le conflit postérieur de la cheville (à l’arrière), aussi appelé syndrome du carrefour postérieur, désigne le coincement de parties molles ou d’os entre le tibia et l’os du talon, et ce en flexion plantaire. Elle se manifeste par des douleurs à l’arrière de la cheville. Il s’agit d’une affection concernant en majorité les danseurs, à cause notamment de la position des pointes, augmentant le risque d’écrasement des éléments entre l’os du talon et le tibia. On retrouve également ce conflit postérieur chez les footballeurs, notamment lors de fractures de l’astragale en cas de traumatisme survenant en hyperflexion plantaire.
Le conflit antérieur de la cheville (à l’avant), est une affection concernant très souvent les sportifs. Elle se caractérise par des douleurs à l’avant de la cheville et sont majorées lors de la pratique sportive. Les sports de ballon, sollicitant une flexion dorsale de la cheville, occasionnent des microtraumatismes répétés. Cela peut conduire à terme à une croissance importante des ostéophytes (fragments osseux), et / ou à une inflammation de l’articulation et des tendons (parties molles).
Le conflit rétro-calcanéen, dit conflit de Haglund est causé par une malformation du calcaneus, entrant en conflit avec le tendon d’Achille. Extrêmement douloureux, ce conflit résulte en une inflammation : la bursite. Il peut résulter du port de chaussures à talons hauts, ainsi que d’une anomalie de la morphologie (telle que le pied plat).
Les conflits antérieurs et postérieurs peuvent être associés à une instabilité de cheville consécutive d’une entorse.
Le traitement médical permet de soulager les douleurs des conflits de cheville, notamment par la diminution de l’inflammation. Il s’agit ainsi de recourir à des infiltrations locales d’anti-inflammatoires, de procéder à une rééducation, de porter des chaussures adaptées, des semelles orthopédiques et d’adapter la pratique sportive du patient. Des compresses froides peuvent également aider à diminuer la douleur.
En cas d’échec du traitement médical, une intervention chirurgicale sera nécessaire afin d’éliminer la source du conflit.