La cheville est une articulation essentielle qui relie le pied à la jambe, qui permet un appui au sol stable mais qui permet également de réaliser les pas pour la marche. Une fracture de cheville, outre le fait d’être très douloureuse et invalidante, doit être traitée avec rapidité car elle peut avoir diverses conséquences comme une lésion du nerf ou du tendon.
Qu’est-ce qu’une fracture de la cheville ?
La fracture de la cheville se définit par le fait que l’un ou plusieurs os qui composent l’articulation sont brisés, donnant lieu à une douleur vive, intense et invalidante. La cheville possède une structure osseuse composée de 3 os principaux qui englobent les extrémités inférieures du tibia, le péroné et l’astragale. La fracture se produit dans la plupart des cas au niveau de la malléole : c’est une fracture malléolaire, qui peut être aussi bimalléolaire si elle concerne les deux malléoles, et même trimalléolaire dans le cas où les deux malléoles sont touchées et que l’on constate l’apparition d’une protubérance osseuse au niveau de la partie inférieure du tibia.
Cette pathologie peut donc être simple, multiple et même ouverte selon la gravité de la blessure. Une cheville cassée est malheureusement une pathologie courante car la cheville est énormément mobilisée et plus particulièrement lors de mouvements de torsion.
Causes et facteurs de risques de la fracture de la cheville
Se faire une fracture de la cheville peut malheureusement arriver à tout le monde et dans différentes situations. La fracture est liée à un traumatisme survenu à cause d’un accident, d’une chute, ou d’une torsion. Parmi ces accidents, faisant partie intégrante de la longue liste des causes et facteurs de risques de la fracture de la cheville, il est possible de mentionner une chute dans un escaliers ou à n’importe quel endroit, le fait de trébucher en mettant le pied dans un trou, la mauvaise réception d’un saut, le manque de vitamine D, une activité sportive à risques comme les sports mécaniques de type motocross, un accident de deux-roues, une chute lors d’une activité sportive à cause de la fatigue musculaire. Cette dernière est par ailleurs appelée « fracture de fatigue » et est généralement causée par un stress excessif et donc une fatigue musculaire trop importante. Des tumeurs osseuses se plaçant sur la région du tibia peuvent également fragiliser la structure osseuse de l’articulation et favoriser la venue d’une fracture de la cheville.
Les patients touchés par la pathologie sont la plupart du temps jeunes, cependant les patients âgés sujets à l’ostéoporose, qui est une déminéralisation de l’os, le rendant moins dense et donc bien plus fragile, sont tout autant exposés au risque de la fracture de la cheville.
Fracture de la cheville : symptômes
Une cheville casée provoque de nombreux symptômes, qui doivent pousser le patient à consulter rapidement. Les douleurs à la palpation, intenses et localisées, font partie des premiers symptômes. L’inflammation causée par la fracture peut également déclencher un gonflement articulaire, mais aussi une déformation selon le degré de gravité de la fracture. Par la suite, la boiterie et la difficulté à la marche seront bien présentes. De manière générale, la douleur apparaît immédiatement et empêche instantanément la marche, mais dans certains cas elle peut s’estomper rapidement. Cette douleur intense s’efface généralement lorsque le patient est au repos mais elle reprend lorsque ce dernier se remet en activité, mais plus encore, la fracture de la cheville l’empêche de soutenir son poids, de maintenir la station debout, il ne peut donc ni marcher ni se tenir debout du tout.
Quel diagnostic ?
Examen clinique
Pour poser le diagnostic de la fracture de la cheville, le médecin procède tout d’abord à l’interrogatoire complet de son patient pour obtenir des précisions quant aux douleurs et aux conséquences dans lesquelles la supposée fracture s’est produite. La palpation de la cheville permet également de poser le diagnostic. Pour le médecin, il s’agit avant tout d’évaluer la stabilité de la cheville.
Examen(s) d’imagerie
Les douleurs intenses et l’impossibilité de poser le pied au sol sont des indices de taille pour le médecin, qui dirigera ensuite son patient vers des examens d’imagerie tels que la radiographie, pour confirmer le diagnostic de la fracture de cheville. Le patient doit réaliser plusieurs clichés afin d’obtenir le plus de précisions possibles quant au traumatisme subi par le pied. La radiographie est, dans le cas de la fracture de la cheville, l’examen de référence surtout face aux douleurs importantes et à l’apparition du gonflement à la suite du traumatisme. Ces différents clichés permettront notamment de déterminer le degré de sévérité de la fracture en question. Dans le cas où la fracture semble complexe ou un peu sévère, un scanner est réalisé afin d’obtenir des vues différentes et plus précises, mais aussi pour préparer une éventuelle intervention chirurgicale.
Dans tous les cas, les examens d’imagerie sont toujours confrontés à l’examen clinique, afin de déterminer le bon traitement à prescrire au patient.
Fracture cheville : traitement
Comment soigner une fracture de la cheville ? Que faire ? Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la page relative au traitement de cette pathologie – Ostéosynthèse de cheville
Docteur Marc Elkaïm – chirurgien orthopédiste à Paris, spécialiste du membre inférieur : pied, cheville, hanche, genou.