L’instabilité de la cheville est une sensation de cheville lâche, instable, voire douloureuse pendant la marche, et qui fait généralement suite à une ou plusieurs entorses. Découvrez plus en détail de quoi il s’agit, quels sont les causes et symptômes d’une telle instabilité, et comment se déroule le diagnostic.
Définition de l’instabilité de la cheville
Par définition, l’instabilité de la cheville est un dysfonctionnement au niveau de l’articulation. La cheville est une articulation du pied, dont la stabilité est normalement assurée par des ligaments (latéraux et médiaux), des tendons, et un bon emboîtement des éléments osseux. Une telle stabilité est nécessaire au bon fonctionnement du pied et par conséquent pour la marche. Lorsqu’il existe un dysfonctionnement et un manque de stabilité au niveau de cette articulation, on parle donc d’instabilité de la cheville. Celle-ci devient « lâche » et fait des mouvements anormaux. On parle également de laxité ou d’hyperlaxité de la cheville.
En général, l’instabilité de la cheville est associée à une entorse. Par définition, une entorse de la cheville désigne une atteinte d’un ou plusieurs ligaments de la cheville. Elle est généralement due à un faux mouvement du pied qui s’est tordu en dedans (on parle de mouvement de valgus), mais il existe aussi d’autres mécanismes pouvant engendrer une entorse à la cheville. Plus précisément, il peut s’agir d’un léger étirement, d’une rupture complète (déchirure), ou encore d’un détachement des ligaments de l’os. L’entorse de la cheville est douloureuse au moment du choc, puis la douleur s’estompe.
Causes et facteurs de risques de l’instabilité de la cheville
L’instabilité de la cheville peut être d’origine génétique. En effet, chez certaines personnes, le ligament peut être naturellement trop élastique et sa fonction peut donc être détériorée. Dans ce cas, on parle d’hyperlaxité constitutionnelle de la cheville.
Outre le facteur génétique, le manque de stabilité de la cheville peut avoir des causes extrinsèques. Il peut en effet survenir suite à un mouvement forcé du pied (faux mouvement), une entorse, ou à des épisodes répétés d’entorses. Les causes peuvent alors être : une mauvaise prise en charge de l’entorse (entorse mal traitée), une mauvaise cicatrisation des ligaments suite à l’immobilisation de la cheville, un ligament endommagé par une série d’entorses précédentes, etc. Dans le cas d’une répétition d’entorses, on parle alors d’instabilité chronique de la cheville.
Instabilité de la cheville : symptômes
En général, le patient décide de consulter un médecin généraliste ou un spécialiste orthopédique lorsqu’il constate que sa cheville est instable et éventuellement douloureuse. La sensation d’instabilité, d’insécurité, et donc de cheville « lâche » est en effet le symptôme principal de cette pathologie. La douleur n’est pas forcément présente, mais elle peut aussi être continue, même au-delà de l’entorse. Un œdème (gonflement) est parfois visible.
Le manque de stabilité de la cheville se traduit dans la vie de tous les jours par :
- une gêne plus ou moins importante lors de la marche ou de la course ;
- l’incapacité à pratiquer des activités sportives nécessitant des mouvements de torsion du pied (basketball, football…) ;
- la crainte de faire une entorse sur un terrain irrégulier puis sur un terrain plat ;
- la tendance à faire des entorses sans raison majeure ;
- la difficulté à rester debout sur le pied concerné ;
- un déséquilibre de la posture générale ;
- des mouvements anormaux dans la cheville ;
- une difficulté voire une douleur sur terrains instables.
Les symptômes de l’instabilité de la cheville peuvent évoluer. C’est pourquoi, dès que le sujet ressent les premiers signes anormaux, il est recommandé de consulter un médecin.
Quel diagnostic ?
Le diagnostic d’une instabilité de la cheville chez un spécialiste permet de mettre un place un traitement adapté, que ce soit une simple immobilisation du pied pour une cicatrisation naturelle, ou la planification d’une intervention chirurgicale telle que la ligamentoplastie. Ainsi, les douleurs pourront disparaître, et le patient pourra retrouver une cheville parfaitement fonctionnelle et reprendre ses activités sportives.
Examen clinique
Durant l’examen clinique, le médecin étudie le pied du patient pour y déceler une laxité de la cheville et éventuellement déterminer une perte de la fonction d’un ou plusieurs ligaments.
Examen(s) d’imagerie
Cet examen clinique de l’instabilité de la cheville peut être complété par des examens d’imagerie tels qu’un bilan radiographique voire des radiographies dynamiques, une échographie, une IRM (imagerie par résonnance magnétique), ou encore un arthroscanner. Ces techniques permettent en effet d’obtenir différents clichés de la cheville (de face, de profil…) et ont pour objectifs de mettre en évidence la laxité de la cheville, de faire un bilan des ligaments, des tendons, et du cartilage, de rechercher des lésions ou fractures, et de détecter un bâillement au niveau des os du pied.
Instabilité de la cheville : traitement
Comment soigner une instabilité de la cheville ? Que faire ? Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la page relative au traitement de cette pathologie – Ligamentoplastie de cheville
Docteur Marc Elkaïm – chirurgien orthopédiste à Paris, spécialiste du membre inférieur : pied, cheville, hanche, genou.