La rupture du ligament croisé antérieur, ou LCA, est une pathologie du genou fréquente, et qui touche le plus souvent les sportifs. Dans cet article, découvrez quels en sont les causes, les symptômes, ainsi que les méthodes permettant de diagnostiquer cette pathologie.
Définition de la rupture du ligament croisé antérieur (ou LCA)
Le ligament croisé antérieur, ou LCA, est un élément essentiel à la stabilité du genou. Il permet en effet le contrôle des changements de direction comme les mouvements de rotation et de torsion. La rupture du ligament croisé antérieur correspond à la déchirure du ligament à cause d’un traumatisme ayant causé un dépassement de sa limite élastique. La grande majorité des cas de rupture du ligament croisé antérieur du genou est due à la pratique sportive dite « de grand public », et concerne le plus souvent les femmes.
Causes et facteurs de risques de la rupture du ligament croisé antérieur (ou LCA)
La rupture du ligament croisé antérieur est due à une force de torsion appliquée au genou engendrant une rupture brutale du ligament.
La rupture du ligament croisé antérieur se produit le plus souvent durant la pratique sportive et peut être causée par 3 principaux mécanismes :
- La rupture du ligament croisé antérieur peut se produire à la réception mal contrôlée d’un saut. C’est souvent le cas chez les personnes pratiquant le volleyball ou le basketball.
- La rupture du ligament croisé antérieur peut aussi se produire au cours d’un mouvement de pivot. Le pied reste ancré au sol tandis que le genou effectue un mouvement de rotation. C’est souvent le cas chez les personnes pratiquant le ski.
- Enfin, la rupture du ligament croisé antérieur peut se produire à la suite d’un traumatisme direct comme un coup porté sur le genou. C’est souvent le cas chez les personnes pratiquant le football, le rugby, ou encore le kickboxing.
Cependant, la rupture du LCA peut être également due à d’autres lésions du genou comme une lésion au niveau de la triade antéro-interne ou de la triade antéro-externe.
Les principaux facteurs de risques associés à une rupture du ligament croisé antérieur sont la pratique sportive en général et le sexe de l’individu (les femmes sont les plus touchées par cette pathologie).
Rupture du ligament croisé antérieur : symptômes
La rupture du ligament croisé antérieur est une pathologie relativement simple à identifier. Au moment même du traumatisme engendrant la rupture, il est souvent possible d’entendre un bruit de craquement au niveau du genou. Le patient ressent généralement une forte douleur au niveau du genou et un gonflement se produit quasi-immédiatement. La rupture du LCA engendre également une instabilité du genou pouvant rendre la marche extrêmement difficile et douloureuse pour le patient. Les patients ont souvent l’impression de marcher dans un trou ou de perdre le contrôle de leur genou. Dans certains cas les plus graves, il est possible de constater un saignement ainsi qu’un blocage total du genou à cause de la présence d’un tissu coincé.
En revanche, il est possible dans certains cas que le craquement caractéristique ne se fasse pas entendre et que le patient soit tout de même en mesure de marcher. C’est généralement le cas dans les situations de rupture partielle du ligament croisé antérieur. Par conséquent, seul un examen réalisé par un orthopédiste peut permettre de confirmer ou non la rupture du LCA.
Quel diagnostic ?
A la suite d’une rupture du ligament croisé antérieur, il est impératif de consulter un médecin orthopédiste afin de déterminer la gravité de la pathologie. Au cours de l’examen clinique, le médecin recherche des signes indiquant un glissement anormal du tibia ou translation tibiale. La méthode la plus souvent utilisée par les médecins est la manœuvre de Lachmann, ou manœuvre du tiroir antérieur. Pour cela, le médecin positionne le genou du patient entre 0 et 30° afin de mettre en tension les faisceaux du LCA. Dans le cas d’un ligament croisé antérieur sain, la manœuvre est caractérisée par un arrêt dur et précoce du tibia. En revanche, dans le cas d’une rupture du LCA, la manœuvre est caractérisée par un arrêt mou et retardé de celui-ci. Par ailleurs, d’autres lésions éventuelles sont également recherchées par le médecin comme des atteintes au niveau des ménisques ou des ligaments collatéraux.
Cependant, l’examen clinique est difficilement réalisable et interprétable juste après la rupture du ligament à cause du gonflement et des douleurs associées. C’est pourquoi des examens complémentaires s’avèrent nécessaires pour caractériser la pathologie :
- La radiographie permet de déterminer la présence ou non d’une fracture à la suite du traumatisme. Une telle fracture nécessite une prise en charge appropriée.
- L’IRM permet d’obtenir un diagnostic plus précis mais le délai d’attente est souvent long. De plus, bien qu’il soit extrêmement précis, il ne permet pas de définir la fonctionnalité du ligament restant, que seul un examen clinique peut révéler. Il n’y a aucune urgence à réaliser une IRM, au contraire, le bon moment est à 1 mois de la rupture sauf cas particuliers.
Il est surtout important d’avoir un bon examen clinique afin de dépister les rares cas de nécessité d’IRM en urgence.
Rupture du ligament croisé antérieur : traitement
Comment soigner une rupture du ligament croisé antérieur ? que faire ? Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la page relative au traitement de cette pathologie : la ligamentoplastie du genou.
Docteur Marc Elkaïm – chirurgien orthopédiste à Paris, spécialiste du membre inférieur : pied, cheville, hanche, genou.