Au quotidien, plusieurs de nos muscles sont sollicités et mis à rude épreuve. La chaîne musculaire postérieure est l’ensemble des tissus que regorge la partie arrière du corps humain. Elle doit être le plus important socle physique à bâtir. C’est elle (avec d’autres groupes musculaires) qui permet aux hommes d’adopter et de garder la posture debout et droite et de marcher. La sédentarisation, et la station assise prolongée, expose à la rétraction de cette chaîne postérieure. Présenter la chaîne postérieure, ses symptômes et les pathologies auxquelles elle peut s’exposer fera la substance de cet article.
La chaîne postérieure : qu’est-ce que c’est ?
Il faut avant tout préciser que la chaîne postérieure est une chaîne musculaire. Une chaîne musculaire est un ensemble de muscles poly-articulaires de même direction et dont les insertions se recouvrent les unes sur les autres à la manière des tuiles sur un toit. De façon générale, lorsqu’on parle de chaîne postérieure, il s’agit de l’ensemble des muscles qui se situent derrière le corps et qui s’étendent des pieds jusqu’à ta tête. La chaîne postérieure est constituée de tous les muscles postérieurs du membre inférieur, les ischio-jambiers, les fessiers, les triceps suraux des muscles lombaires, cervicaux et dorsaux, des muscles pelvis-trochantériens, et des muscles des pieds et (plus précisément ceux situés à la plante des pieds).
Quels symptômes ?
Les pathologies de la chaîne postérieure se manifestent par les douleurs qui apparaissent souvent de façon progressive pendant un entraînement, un effort physique, ou à la simple marche. La douleur peut se ressentir au niveau du talon, de l’avant pied derrière la cheville et apparaître de façon intermittente. La cheville peut aussi être moins souple.
Zoom sur les pathologies
La chaîne postérieure peut être exposée à plusieurs pathologies à savoir l’aponévrosite plantaire, les métatarsalgies, et la tendinopathie d’Achille.
L’aponévrosite plantaire
L’aponévrosite est une douleur occasionnée par un traumatisme d’une épaisse membrane fibreuse nommée aponévrose plantaire. Elle se trouve sous le pied et couvre le talon jusqu’à la base des orteils. L’aponévrose plantaire permet de soutenir le pied (car elle est dure).
Elle est causée par une diminution ou une rétraction des muscles du mollet qui entraîne un stress mécanique et exagéré sur l’aponévrose plantaire.
Les métatarsalgies
Les métatarsalgies rassemblent toutes des pathologies se manifestant par des douleurs sous l’avant pied. Ces douleurs ont pour origine les déformations de l’avant-pied au niveau des métatarses (les 5 os longs et parallèles que renferme l’avant-pied). Les manifestations sont détectables sur la voûte plantaire.
Les causes des métatarsalgies sont très nombreuses. Il s’agit entre autres de :
- Un choc traumatique occasionnant un appui non voulu
- Une déformation anatomique de type pied creux antérieur, tendon d’Achille court, pied grec
- Un excès de poids rendant fragile la zone articulaire
- Une pratique sportive ayant une incidence sur l’avant-pied
- Le port de chaussure non approprié entrainant un déséquilibre de la zone articulaire
La tendinopathie d’Achille
La tendinopathie d’Achille est une pathologie du tendon d’Achille. Le tendon d’Achille est situé derrière la cheville. La tendinopathie d’Achille est une situation dans laquelle fragilisation du tendon d’Achille provoque une douleur et souvent une enflure derrière la cheville.
La tendinopathie d’Achille peut être due à :
- Une baisse de la force ou de la souplesse des muscles du mollet
- Une réparation inappropriée ou surcharge découlant d’une nouvelle activité sportive
- Une dégradation de la posture des pieds
Quels traitements ?
Traitement non chirurgical
Comme vous l’avez compris, il faut lutter contre l’accourcissement de cette chaîne postérieure.
Il faudra donc étirer plusieurs fois par jour pour diminuer les contraintes sur les zones d’appui.
La perte de poids est essentielle, diminuant aussi ces contraintes.
Le renforcement musculaire excentrique (en étirant les fibres) est utile.
Enfin les ondes de chocs peuvent jouer un rôle de soulagement dans certains cas.
Traitement chirurgical
En cas d’échec du traitement médical bien conduit, on s’attache à rallonger cette chaîne postérieure.
On réalise une petite incision derrière le genou pour détendre le gastrocnémien médial.
Les suites opératoires sont simples, la marche est immédiatement autorisée, et il faudra faire des exercices d’étirement pour éviter que cela cicatrise en position rétractée.
Les résultats sont bons surtout si les étirements bien réalisés soulagent partiellement.